Laurence Parisot sur France Info « La taxe de 75% est un marqueur anti-entreprise »
|Invitée de Raphaëlle Duchemin sur France Info, vendredi 29 mars, Laurence Parisot a vivement critiqué la taxe de 75% sur les très hauts revenus qui «stigmatise les entreprises».
« Je ne comprends pas la philosophie du principe exprimé par le président de la République. Celui-ci avait dit pendant sa campagne électorale qu’il convenait d’imaginer une taxe spécifique pour les plus fortunés des Français. Et là, on se retrouve dans quelque chose de très différent qui serait payé sous forme de cotisations par les entreprises. Mais alors que va-t-il se passer pour les plus fortunés des Français qui ne travaillent pas dans des entreprises, qui sont artistes, professions libérales ? »
Pour Laurence Parisot, cette annonce est « un marqueur anti-entreprises ». « Il faut comprendre que notre pays a besoin d’une politique pro-entreprise. (…) La France a un niveau de dette qui dépasse les 90% par rapport à la richesse que la France crée. La situation est grave; le chômage est sur une pente ascendante et on a le sentiment que nous n’arrivons pas à freiner la destruction d’emplois. Aujourd’hui, le président de la République a imaginé du bricolage pour la France. La promesse durant sa campagne était une promesse de taxation spécifique pour les plus aisés. Tous nos talents ont été stigmatisés. Maintenant, on change d’orientation, ce sont nos entreprises qui sont stigmatisées. Ceci ne changera rien à la situation de l’emploi. Je ne connais pas les détails de cette mesure. Mais sur le plan philosophique elle est étrange et sur le plan de l’opportunité, elle n’est pas à la hauteur.»
Sur le choc de simplification, tout en plaidant pour un environnement plus lisible pour les entreprises, Laurence Parisot s’est dite inquiète d’un certain nombre de projets de loi qui risquent de nuire aux entreprises. « Bien sûr qu’on a besoin d’un environnement réglementaire et administratif lisible. Mais pour espérer une simplification, il faut commencer par ne pas nuire. Or il y a un certain nombre de projets de loi qui vont entrer en discussion (décentralisation, consommation) qui sont autant d’annonces de complexités nouvelles, de menaces de sanctions nouvelles, qui vont être une catastrophe pour les entreprises ».
Enfin, sur la réforme des statuts refusée par le Conseil exécutif « Je suis fière de ce que nous avons fait et n’ai aucun regret, le comité statutaire de notre mouvement a reconnu qu’il y a quelques chose de bancal dans les statuts, qu’il faut une réforme. Cette réforme n’a pas été acceptée de justesse» a déclaré Laurence Parisot.
Elle a également affirmé qu’elle resterait totalement impliquée à la tête du Medef jusqu’en juillet prochain. « Je suis impliquée, engagée, depuis 8 ans. Je le serai avec autant d’intensité jusqu’au 1er juillet, et peut-être même après… Je continuerai de défendre nos entreprises et l’économie de notre pays.»
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